Avec R4, Ares en première ligne pour bâtir les futurs chantiers zéro déchet de demain…

Le 10 mars 2021

Premier acteur de l’insertion par l’activité économique en Ile-de-France, le groupe Ares veut rendre le secteur du bâtiment circulaire et solidaire grâce à sa plateforme R4. Un projet pour réinsérer, réemployer, réutiliser et recycler, soutenu par le Plan de rebond solidaire et écologique pour l’avenir de la Seine-Saint-Denis. Découverte.

 

R4, c’est le nom de baptême de la future plateforme made In Seine-Seine-Saint-Denis qui créera les conditions du Chantier Zéro Déchet de demain. Avec R4 développé par le groupe Ares , premier acteur de l’insertion par l’activité économique en Ile-de-France , l’objectif est de faire en sorte qu’une large partie des déchets du BTP soit Réemployée, Réutilisée ou Recyclée. A la clé, des emplois en Réinsertion. Voilà, si vous suivez bien, la boucle est bouclée et les 4 R de R4 sont réunis.

Soutenu par le Conseil Départemental dans le cadre de son « Plan de rebond solidaire et écologique pour l’avenir de la Seine-Saint-Denis », R4 affiche clairement ses ambitions :

« Nous sommes convaincus que dès 2022, nous aurons une plateforme de quelques milliers de mètres carré en Seine-Saint-Denis, 25 salariés en insertion chaque année et bien sûr plusieurs milliers de tonnes de CO2 qui auront été économisés », synthétise Guillaume Hérisson, le directeur général d’Ares. D’ailleurs, le soutien de la Seine-Saint-Denis nous conforte beaucoup dans notre projet parce qu’on croit, tout comme les instances du Département, à un modèle à double impact environnemental et social à travers R4. »

Un cercle vertueux

Plus qu’une nécessité à l’heure où les déchets produits par le secteur du bâtiment et des travaux publics représentent environ 75 % de la totalité des déchets générés dans l’Hexagone. « Aujourd’hui, en matière de déchets du BTP, tout va globalement en benne et en enfouissement, éclaire Florence Armitano, chef de projet R4 au sein d’ARES basé à Pantin.

 

« Notre objectif, c’est de donner une seconde vie à ces matériaux. Pour ça, il faut les déposer de façon soignée afin de pouvoir ensuite les valoriser. Ensuite, il faut bien sûr trouver des débouchés pour ces matériaux. La première filière, la plus vertueuse, c’est le réemploi, par exemple pour des parois vitrées. »

 

Et, qui dit réemploi, dit aussi perspective d’emplois. Un cercle vertueux à la mesure de l’expertise d’un « groupe associatif, qui depuis sa création en 1991, crée des dispositifs inclusifs pour recruter et insérer le plus durablement possible des personnes en situation d’exclusion, rappelle Guillaume Hérisson. Le groupe Ares, ce sont 1 000 personnes accompagnées chaque année par nos équipes au sein de nos 13 établissements dont deux sont situés dans le 93 (logistique, numérique et économie circulaire). Et l’un des métiers forts sur lesquels on veut maintenant se déployer, c’est celui de la dépose sélective, parce qu’il est très accessible et peut permettre de monter en compétences avec des équipes qui peuvent faire de la dépose, du tri, du conditionnement. »

 

Un horizon olympique

Un schéma d’action qui pourrait bien se teinter des couleurs des anneaux olympiques puisqu’Ares a la ferme l’intention de s’inscrire dans la dynamique des marchés de construction des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris et en Seine-Saint-Denis. « R4 et Ares sont déjà présents aux stades des candidatures sur des futurs marchés des JOP 2024 comme ceux de l’Arena de la Porte de La Chapelle ou du Village des médias à Dugny et au Bourget, détaille son directeur général. Mais, si les JO 2024 portent bien une ambition inclusive et responsable, notre démarche sera d’avancer avec notre « petit » R4 main dans la main avec des géants du secteur du BTP. En travaillant en consortium, on offrira des solutions de réemploi pour de futurs bâtiments des Jeux Olympiques et on ne sera pas juste là pour faire « joli » dans un dossier… »

Et ce d’autant plus qu’Ares possède déjà une expertise validée en matière de réemploi du verre qui pourra bénéficier à R4 lorsque celle-ci aura pris physiquement corps en Seine-Saint-Denis à l’horizon 2022. Dans ces projections et en s’appuyant, par exemple, sur l’expérience de son atelier de démantèlement du verre (Revie-Verre) dans le Val-de-Marne, Arès estime ainsi pouvoir « aboutir à 83 % de valorisation des matériaux issus des fenêtres, dont 56% de valorisation en calcin, un débris de verre énergétiquement plus efficient que le sable pour recréer du verre plat. »

Autre indicateur important : une tonne de calcin utilisé pour fabriquer du verre, ce sont 850 kg de sable économisés en bout de cycle. Rien d’anodin lorsqu’on sait que différentes expertises internationales projettent que le sable, deuxième ressource la plus consommée au monde après l’eau, possède des réserves qui ne dépassent pas 50 ans.

Une perche tendue pour nous permettre d’écrire et de conclure que le projet R4 n’est pas bâti sur du sable, mais bien sur une filière de réemploi viable écologiquement comme socialement…

 

Frédéric Haxo

Crédits photo: Bruno Lévy pour le In Seine-Saint-Denis et Vinci pour Ares