Cyclo Power Factory, la startup qui veut éclairer les Jeux In Seine-Saint-Denis

Le 13 octobre 2021

Inventeur d’une gamme d’équipements fitness éco-conçus et producteurs d’électricité, mais aussi d’une application de restitution des données sportives et énergétiques, cette petite entreprise, d’abord incubée à la Cité Fertile de Pantin, voudrait faire appuyer les spectateurs des Jeux de 2024 sur les pédales d’un évènement écoresponsable. Éclairage…

Et si les sites des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 s’illuminaient sous les coups de pédales de leurs spectateurs ? C’est l’idée toute simple développée par Fabrice Vernay, ingénieur quarantenaire et créateur de la Cyclo Power Factory (CPF). Un projet mené depuis 2017 et d’abord incubé au sein d’Incoplex 93, l’incubateur de startups de la Cité Fertile de Pantin. «Notre idée de départ, éclaire le chef d’entreprise, c’est de démontrer que le sport peut être un excellent levier de sensibilisation aux enjeux de transition énergétique. Et pour cela, on s’appuie sur une gamme d’équipements de cardio-training 100 % made in France qui, grâce à une technologie brevetée, permet de récupérer l’énergie de l’effort pour la transformer en électricité qui sera réinjectée tout simplement via la prise de courant. »

Lumineuse, cette idée de « Green Fitness » fait dorénavant son chemin au sein de salles de fitness ou lors de salons et d’évènements sportifs, avec l’ambition et l’horizon bien tracés de se mettre en Jeux en 2024. « Notre objectif, c’est effectivement d’équiper les fan-zones olympiques avec nos solutions. Paris 2024, ce sont des JO qui affichent la volonté d’être inclusifs et durables et cela cadre parfaitement avec notre projet », poursuit le Stéphanois Vernay. Imaginez qu’une partie de l’éclairage des sites olympiques soit produit grâce à l’électricité produite par les fans, ce serait une belle histoire à raconter ! »

Le concept d’un fitness utile

Interactive de surcroit puisque la Cyclo Power App permet également de suivre en direct ses performances sportives et environnementales. Et surtout, ce serait un moyen de dupliquer à plus grande échelle le projet d’économie sociale et solidaire développée par la Cyclo Power Factory puisqu’une partie des gains financiers réalisé grâce aux économies d’énergie réalisée est ensuite reversé à des associations de lutte contre la précarité énergétique. « On veut développer un fitness utile qui n’est pas fabriqué au bout du monde, où plus les gens viendront pédaler sur nos appareils, plus on accélèrera le mouvement vers la transition énergétique », développe encore Fabrice Vernay, salarié pendant 20 ans au sein du fournisseur d’Électricité Engie où il fut, entre autres, directeur commercial de la filiale Réservoir Sun, créateur de solutions solaires en autoconsommation. « En créant Cyclo Power Factory, je suis simplement passé des panneaux photovoltaïques aux vélos », sourit celui qui emploie aujourd’hui cinq salariés regroupés au sein d’un incubateur parisien.

Pédalage et remise en selle…

En attendant mieux et avec l’envie de retrouver la Seine-Saint-Denis jamais complètement quittée puisqu’entre le printemps et l’été dernier, la CPF était une des entreprises engagées dans Résilience 93, un programme de soutien développé pour les « entreprises qui souhaitent faire croître leurs activités en Seine-Saint-Denis » par Inco 93. « On cherche effectivement des locaux pour implanter notre atelier et être au cœur des Jeux en Seine-Saint-Denis, serait idéal, affirme Fabrice Vernay. Et puis, ce serait un bon moyen d’appuyer la démarche inclusive de notre engagement sur un territoire jeune puisque lorsqu’on se développera, on souhaite avoir au moins 20 % de personnes éloignées de l’emploi dans nos équipes. » Conclusion, la Cyclo Power Factory ne veut pas se contenter d’appuyer sur les pédales, elle veut aussi remettre en selle…

 

Frédéric Haxo

Crédits photo: Cyclo Power Factory